je n'ai point souvenir de cette marche de pierre
Accueillant pour un temps pause photographique
Mais trouve en mon regard cette lueur incendiaire
Des envies de quitter ce lieu anachronique
Un menton décidé et la mèche en bataille
Une moue d'impatience accrochée à mes lèvres
J'ai toujours redouté de subir la mitraille
Qui me laissait figée en des poses trop mièvres
Déguisée en jumelle aux côtés de mon double
Je me trouve trop sage pour que l'instant soit vrai
Me reviennent en mémoire des pensées un peu troubles
Celles de trouver la clé pour mieux me délivrer
Qui donc avait choisi ces tenues écossaises
Sans doute ma grand-mère qui nous voulait semblables
Les années ont passé mais c'est même malaise
Cet oeil accusateur toujours pas affrontable
Alors vous allez dire ce spectacle est charmant
J'y vois tout autre chose qui perle à mes paupières
Des questions sans réponses, cause de mes tourments
Grilles de mes prisons sans jour et sans lumière...