UNE LARME PERDUE

Une larme perdue

Pour une larme perdue
Sans collier abandonnée
Un monde entier s'était tu
De minute à consoler

C'était peu pour un raccord
De maquillage du coeur
Il lui fallait tout d'abord
Qu'elle ressemble aux vraies fleurs

Un peu de parfum de l'une
Et d'une autre le soyeux
Pour le fond de teint les dunes
Le Ciel bleu pour l'air heureux

Alors qu'elle avait bien tout
Son sillon profond creusait,
S'infiltrait, jouait au loup,
Entre source et chairs glacées

Elle filait l'inconnu
Les contre-sens du devoir
Et rien ne comprenait plus
Ou de l'être, ou de l'avoir

Qui s'arrête à une larme,
Surprend ses gémissements ?
Et qui se repose en armes
Troublé d'un frémissement ?

Seule une larme peut perdre
Sans jouer à la fière
Et puis défaire sans craindre
A croire ce qu'elle espère

Alors pour un seul accord
Du maquillage des leurres
Il lui fallait tout le corps
Qu'elle ranime ses heures

Et puis qu'enfin d'un pont d'or
D'un paradis qui échine
Elle se jette en la mort
A la mer des eaux chagrines

© La Belle

Nombre de messages : 279 Age : 68 Date d'inscription : 23/04/2010

Dans la mère des eaux chagrines
Ton esprit éveillé devines
Le cœur aimant d'un fol Éros
De celui du semblable héros

Comme sont magnifiques tes beaux vers...
Ta tournure est ta tournure...Le singulier engendre l'Art!

Je t'adore mon Amie!

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Merci Rimbo pour ce si gentil commentaire !

Merci de me lire et d'apprécier et de me comprendre

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