Aux affres de mes doutes j'ai accroché la nuit
Pour que son noir efface d'angoisse les images
J'ai repeint l'horizon d'un opaque desennui
Pour combler les silences tapis dans mes rivages
L'oppression clandestine vole tout l'oxygène
Les portes de mes vides s'ouvrent sur l'infini
L'absence de mes repères qui se fait allergène
Aux échos de migraine flot de mon brouillamini
Fantômes de l'esprit créent éprouvantes ombres
Qui lentement s'insinuent au hasard de mémoire
Plus la moindre lumière au coeur de mes pénombres
Nul espoir de demain devenu aléatoire
Monte, monte le trouble du poids des indicibles
Ces paroles mort nées avant que d'avoir vécu
Je deviens ce point sombre au milieu de la cible
Celui dont tous les rêves ne sont rien que déçus...