Chronos et ses oeuvres

Septembre l’escroc a éteint sa devanture
J’ai mis mes sentiments à sécher sur le fil du temps
Rangé dans l’armoire mes velléités d’aventure
Sur mon fauteuil, je vais m’asseoir sagement.

Déjà les troupeaux descendent de l’estive
Sous la conduite des rudes bergers
Ainsi à ce qu’on dit l’automne arrive
Dieu, je n’ai pas vu le temps passer !

Le bar de l’avenir a baissé le rideau
Le feu est au rouge, tu n’iras plus nulle part
Le carrefour du futur est en travaux,
Avec qui désormais, quels amis, j’irai boire ?

Et toi ma belle, gentille et douce canaille
Qui m’a laissé visiter tes quartiers de noblesse
Reste encore je ne veux pas que tu t’en ailles
Pour aller voir ailleurs, rien ne presse.

Chronos continue à manger ses enfants
Dans une ronde infernale et sans fin
Alors toi qui es sur terre bien vivant
Désaltère ta soif, assouvis ta faim !

Je sais bien que tu ne fais pas partie de ceux (celles) qui partent... Histoire d'aimer rime avec fidélité... Tu sais ce texte n'est pas si triste, juste serein. Bisous tout chauds