J'en ai fait quelques uns aussi dans le genre...
Tapies on se sait où elles surgissent sans bruit
Enserrant la poitrine dans un étau puissant
En un instant à peine c'est le jour qui s'enfuit
Plus rien n'a d'importance revoila nos néants
Une première larme perlant à la paupière
Qu'on ne peut retenir aux abords de nos gouffres
Moral à l'agonie hanté par nos cimetières
Attendre que se passent ces heures au goût de souffre
Plus d'envie, plus d'entrain, juste un immense vide
Dont l'écho trop violent nous appelle en ses fonds
Un désert sensoriel où l'âme devient aride
Se meurt de solitude, agonise, se morfond
Ecueils infranchissables d'un moral en déroute
Qui cherche du soutien sans pouvoir le trouver
Rien pour se raccrocher, plus de mots, plus d'écoute
Un coeur rempli d'effroi banni et réprouvé
Atmosphère qui opresse privée d'humanité
La noirceur s'insinue dans les moindres interstices
Attendre d'être en bas pour pouvoir remonter
Espérer le soleil en haut des immondices...
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C'est comme un rituel imposant sa violence
Surgissant du néant pour éclore au grand jour
Je vais bien un moment et soudain le silence
Mes angoisses reprennent tapies dans mes contours
Marre de ces sautes d'âmes qui me laissent à genou
Qui enserrent mon coeur dans un étau glacé
M'empêchant de respirer tout au moins tout mon saoul
Noircissant mes pensées trahies, cadenassées
Quelles sont donc les raisons de ces doutes subits
Qui saccagent mes heures sans même crier gare
Je deviens neurasthénique au fond de mon cagibi
Sans voir lueurs du jour mon coeur manque d'égards
Dégoût remplace envie alors que je m'enfonce
Vers des rives funestes qui se teintent de noir
J'ai besoin d'un sourire pour que sourcils défroncent
D'un sursaut de tendresse pour modifier l'histoire
Mon estomac remonte aux portes de la nausée
Et je sens la migraine poindre et fermer mes yeux
Besoin de tout jeter, de me dévaloriser
Quand chaque instant qui passe devient le plus odieux
Le cendrier déborde et ça ne change rien
Dans mon enfermement je ne vois plus personne
Juste volutes immondes annihilant tout lien
Je dépose les armes car seuls mes glas résonnent
Quand je serai au fond je pourrai remonter
M'aggripper aux bordures, tenter l'absolution
Je m'enlise dans l'ombre qui ne veut parlementer
Pour rejoindre la tombe de mes vaines illusions
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Mon âme s'est tarie, trop de larmes versées
Tout son coeur s'est éteint, brisé par les sanglots
Elle hésite et se meurt de trop tergiverser
Même ses refuges fantômes sont noyés sous les flots
Chagrin né du silence de l'indifférence
Quand seul vide répond à de pauvres élans
Un délit d'insipide qui fait interférence
Impression d'inutile perdue dans le néant
Se raccrocher comment sur des parois trop lisses
Infractuosités sur lequelles les doigts glissent
Quand chaque heure n'est que leurre et attente si vaine
Le cerveau en déroute vadrouille en morne plaine
Pourquoi avoir un coeur s'il ne sert à personne
Vouloir le partager pour que nos glas résonnent
Je retourne en mes antres aux allures de désert
Je n'encombrerai plus, je rejoins mes enfers...
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Je ne te les mets pas tous. Pas envie de te rendre neurasthénique mdr