AU PAVILLON BLEU

Au Pavillon bleu

J'ai tant fureté cherchant le Pavillon bleu
De passion inassouvie, d'adieux frissonnés
Je renâclais sachant que longtemps m'attendraient
Encor les jours à choisir un peu d'être heureux

Ainsi recroquevillé sur ta valise
Ton corps d'angoisse infinie à la voix exquise
Expirait à mon téléphone si triste
Tentant de n'être pas pour moi alarmiste

Mais fort il t'encourageait le Pavillon bleu
Envahissant d'ombres les allées de l'Amour
Et il volait soudain droit sur moi en vautour
Laissant ma couleur fétiche sans vie, hors-jeu

Nos serments balbutiés, malhabiles toujours
Ne pouvaient plus rien contre ce sourd désaveu
De la Vie en ébriété brûlant les feux
Lorsqu'au Pavillon bleu s'en vient lent notre tour

Chaque instant maladif devint opaque et lourd
Au Pavillon sans les atours d'autre secours
Que la tendresse donnée un chaud soir d'été
En espoir sacré de se livrer tout à fait

D'apaiser je savais qu'il te délivrerait
Qu'aucun lien n'entraverait la félicité
Des sincères engouements racés de nos coeurs
Accordés par Dieu en primordiale valeur

Mes baisers-patients te cueillent au Pavillon bleu
Qui a su en complice s'occuper au mieux
De Toi, que je n'aurais su l'espérer et fait
Si tu pouvais sans fin attraper ces bouquets

Alors plus rien ne saurait à jamais pleurer ...

© La Belle

A D-G P.

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