SUR LE METIER

Sur le métier

Mettre et remettre son travail sur le métier
Jour aprés jour furtivement le caresser
Croire, de voir dans nos mains se manifester
Cette chose nouvelle, fragile et insensée
Qui nous échappe comme notre destinée

Tirer un à un les fils de couleurs et d'or
Les enchevêtrer, les tresser, les tordre encor
Les revêtir ainsi de vie, eux, seuls trésors
Habillant les corps et décors d'autres accords
Alors qu'au soir l'humanité dort là, dehors

Ecouter les bruissements indolents des fils
Qui passent et tapissent la trame subtile
Pour créer des ponts de soie évitant l'exil
Quand s'affiche toujours le froid des jours futiles
Qui baissent les bras au moindre sérieux péril

Dans nos mains laisser monter toute la châleur
En prenant possession du tissu, doux charmeur
Réconcilier tous nos sens amers et railleurs
Toujours à l'abri, trop stupides ricaneurs
Gênés du besoin qu'a l'envie d'être rêveur

Détacher lentement du métier l'ouvrage
L'en séparer sans violence pour sevrage
Comme se quittent, mère et enfantillages
Pour que demain emplisse de neuf ses pages
Et se lise sur les traits de son visage

© La Belle

C'est tellement vrai... Pénélope
:tatr:

(rien à voir mais c'est l'heure du goûter...) désolée

A la tienne ma puce !!!

Jamais d'alcool pour moi. Je suis une abonnée du chateau la pompe mdr. Juste un verre de cidre tous les dix ans et déjà ça me rend pompette mdr. Mais pour le chocolat, ni Dieu, ni maître...
Bisous

Bon alors de l'eau ...