Dans un foulard de brume le matin s'est levé
Sur le flanc des coteaux mille ceps immobiles
Alignés en rangées, aux racines embrévées
Dont les teintes d'automne semblent indélébiles
Quelques herbes éparses habillent le chemin
Dans un foulard de brume le matin s'est levé
Et l'aurore imagine les courses des lapins
Leurs oeillades furtives aux heures inachevées
Des bourgeons tout timides continuent à rêver
Tandis qu'une mésange entame son aubade
Dans un foulard de brume le matin s'est levé
Spectacle de la vie comme une arlequinade
De la cîme du chêne les glands tombent en cascade
L'écureuil maladroit fait provisions d'hiver
Un félin en maraude monte son embuscade
Dans un foulard de brume le matin s'est levé