Le temps s'est arrêté...

Le temps s'est arrêté aux portes de l'automne
Mille teintes ocreuses enveloppent le jardin
Seul un léger murmure, un écho qui fredonne
Trépas des feuilles mortes renonçant à demain

Une trille soudain s'échappe d'un buisson
Le temps s'est arrêté aux portes de l'automne
Moineau ou rouge-gorge au ramage polisson
Viennent offrir une aubade au vent qui s'époumone

La chaîne de la margelle s'envenime et frissonne
Rêvant aux ondes claires assoupies dans le puits
Le temps s'est arrêté aux portes de l'automne
Peignant sur l'horizon un sourire réjoui

Silence d'après-midi aux heures insouciantes
Crépitement de bûches dans l'âtre qui braconne
Buée sur les fenêtres aux lueurs apaisantes
Le temps s'est arrêté aux portes de l'automne