On me le dit souvent mais où donc es-tu passée
Tu as l'air d'être là mais c'est tout juste un leurre
Ton esprit vagabonde entre présent et passé
Dans les terres sauvages de tes pays d'ailleurs
Je suis sur l'océan, j'accompagne le vent
Il parle à mon oreille des ports de son voyage
Dans les bras d'un rocher au sourire vivant
Qui me conte le règne du peuple sans visage
Les bruyères de mes landes bruissent de mille échos
Des pas des cavaliers, du fer de leurs rapières
Le clan des Mac Machin affrontent des hérauts
Nés des imaginaires des croix de mes cimetières
Sur mes îles de pierre s'échouent de fiers navires
Vaincus par les corsaires du royaume des mers
Neptune en ses abysses attire dans ses bires
Les marins imprudents aveuglés par l'hiver
Mes chemins de traverse ont pour nom Avalon
Des êtres éphémères hantent leurs promenades
L'Ankou y a son royaume, y sème ses jalons
Faisant d'éternité l'ultime dérobade