Au donjon de la tour où mes jours s'emprisonnent
Les heures agonisent d'être privées de dehors
Dans le matin frisquet même les ombres frissonnent
Derrière la meutrière qui leur sert de décor
La seule vie qui s'affiche est celle des tapisseries
Exaltant le courage de cavaliers sans âge
Quelques lés chevaleresques tout drappés de soieries
Traces d'un autre temps qui n'a plus de visage
Les vers d'un troubadour hantent mes souvenirs
Ils contaient la légende des fées de l'Avalon
Celles qui connaissaient les secrets d'elixir
Les philtres de jouvence des fleurs de papillon
Le gui coupé aux arbres au matin du solstice
Pour faire offrande au ciel tout délavé de brume
Plaçait jours à venir sous de tendres auspices
Respectant traditions des anciennes coutumes...