Constat d'oubli

On aimerait quelquefois que s'inversent les rôles
Que le coeur que l'on donne s'abreuve d'un écho
Qu'on nous fasse surprise d'une simple babiole
Recevoir nous aussi un bisou en cadeau

Quand toujours notre pas doit être le premier
Sous peine de ne récolter qu'une vaine indifférence
A quoi bon entrouvrir portes de l'amitié
Si derrière son battant ne règne que le silence

Certes on ne s'offre pas dans le but de recevoir
Ni plus pour quantifier gouttes à nos arrosoirs
Mais pourtant quelquefois d'espérer un mot tendre
Nos heures de désespoir agonisent d'attendre

Une fois que l'on sait qu'il nous faut être là
Mais qu'il n'y aura personne pour entendre nos glas
Juste parce que le temps ne partage pas les vies
Alors seul l'amour vrai conservera l'envie...

Je crois que le désintéressement vient de lui même quand l'affection ne se pose plus de questions. Quand on sait à quoi s'en tenir, que la réciprocité se nourrit de l'échange (même en décalage, ceci importe peu), l'amitié est un cadeau des dieux. Mais lorsqu'on doit chaque jour faire acte de présence pour exister et qu'on tombe dans l'oubli si on entretient le silence alors le doute s'immiscie et on en vient à perdre confiance en ses propres capacités affectives. C'est sympa aussi quand de temps en temps quelqu'un se soucie de savoir comment on va...
Passe un bon week-end. Moi je vais aller bosser pour tenter d'enrayer une saleté de rhume qui s'essaie à me terrasser...