Au fil du temps qui passe ma plume s'assoupit
Ne trouvant plus de rimes pour y tremper son encre
Fatiguée par les jours elle égare son envie
Se trouve reléguée à la place du cancre
Elle ne sait plus entendre le ramage des oiseaux
Ses yeux se sont éteints au fond du paysage
Ne trouvant plus à dire, butant sur chaque mot
Dans ses déserts de flous sans échos ni visage
J'essaie bien au matin de retrouver son âme
De lui montrer l'aurore et le coucher de lune
Mais dans son âtre tiède il n'y a plus de flamme
Plus d'embruns d'océan au sable de ses dunes
Ne pouvant se résoudre à devenir médiocre
Elle réfère se taire que de se mortifier
Plus de reflets dorés au jaune de ses ocres
Elle a perdu sa route ne sais plus versifier...