Certaines heures s'éternisent,se languissent d'ennui
Comme des gouttes d'eau au hasard de la pluie
S'ankylosant d'attendre que jaillisse la lumière
Des ténèbres tapies aux cailloux de rivière
Un murmure inaudible qui bruisse à mon oreille
Un esprit qui voyage sur un écran de veille
Une mire figée sans envie ni attrait
Incapable d'inventer ses sources d'intérêt
C'est le temps qui s'égare à force de se perdre
Sur des rives sans âme que le jour vient dissoudre
Instants qui s'ensommeillent taisant un baillement
Jailli d'une mégarde comme par enchantement
Des ailleurs qui divaguent oisifs, inoccupés
Des plages sans marées, sans vagues chaloupées
Désireuses que s'écoulent les grains du sablier
Cherchant dans le silence à se faire oublier