Rien qu'en fermant les yeux je te vois toi mon île
Petit lopin de pierres, paradis des oiseaux
Où s'échouent les remous de vagues si agiles
Qu'elles bercent à l'horizon les voiles de bateaux
Je m'asseoie en pensée au hasard de tes rives
Qui pourraient sembler grises au regard du passant
Paysage granitique qui m'apaise, me captive
Le mien te voit sauvage comme ces fous de bassan
Mon coeur qui vagabonde perdu dans tes silences
Ecoute le ressac qui s'en va et s'en vient
Réinvente les rêves de mes heures d'enfance
Tissant telle Pénélope inaliénable lien
Dans quelques heures à peine je serai près de toi
Pour partager tes grèves et raviver mes flammes
Le temps n'aura plus prise sur ton parfum d'émoi
Tu sais mieux que quiconque rendre paix à mon âme...