Existence

A l'aube de la vie le temps prend ses distances
Cheminant plein d'envies, le coeur fait d'espérances
Passent, passent les heures oubliant leur naissance
Etre issu du néant soudain devenu grand...

Des souvenirs de mémoire rappellent l'autrefois
Celui qui souriait d'un partage de joie
Irruption dans un monde sans place pour les rois
Qui a perdu ses ans à se croire important...

Instants d'adolescence bousculés de questions
Sans trouver les réponses de nos inhibitions
Mi enfant, mi adulte, étranges émotions
Devenir à son gré le maître de la vie...

Sans avoir vu les jours succéder aux semaines
N'être sans le vouloir qu'au début de sa peine
Voir partir ses ainés vers des lunes incertaines
Devenir le dernier, orphelin de demain...

Et puis survient l'adieu derrière une fenêtre
Celle qui fait revivre d'un ailleurs à renaître
Sans personne à saluer avant de disparaître
Seule comme au premier jour de sa pauvre génèse...