Mes matins se succèdent sans en avoir envie
Dénués d'intentions, de talents et de vie
Attendant que s'égarent les heures à venir
Pour effacer en route jusqu'à leur souvenir
Il n'y a plus de soleil au ciel de mes demains
Juste instinct d'habitude faisant le lendemain
Chaque instant se dégoûte de ma boulimie
Qui tente de combler vide de monochromie
J'avale par mégarde, j'engloutis, je dévore
Recherchant la mort lente en abus carnivores
Pour mieux punir mon âme des relens de l'enfance
Qui m'a faite invisible, remplie d'insignifiance
Combien de trop encore pour atteindre l'overdose
Pour me noyer enfin en brouillards d'ankylose
Je cesserai le jour où je me serai mangée
Où je me serai tuée sur ma table à langer...