Heures d'aurore

J'aime ces heures d'aurore où règne le silence
Pas tout à fait levées, embrumées de sommeil
Quand mon regard se perd sur des rives d'errance
Que le jour qui vient poindre se pare de vermeil

Mes pensées batifolent, s'inventant des ailleurs
J'aime ces heures d'aurore où règne le silence
Quand le matin s'embaume de l'éclosion des fleurs
Renaissant à la vie dans une tendre somnolence

Ma plume vient s'ébrouer à l'encre d'abondance
S'espère prolifique dans la nuit qui s'enfuit
J'aime ces heures d'aurore où règne le silence
Celui qui parle au vent des rêves encore enfouis

Et puis le jour se lève au sablier du temps
Inondant de lumière les ombres de transparence
Les bruits qui chuchottaient se font tonitruants
Dans ces heures trépassées où s'éteint le silence