Souffle, souffle le vent sur les miettes du temps
Emporte nous au loin au beau pays d'ailleurs
Ride, ride les ans aux siècles indifférents
Invente nous l'eden côté cour, côté coeur
Toi venu d'on ne sait où repartant vers nulle part
Farouche, insaisissable, apaisé ou violent
Libre dans l'inconstance d'une âme qui s'égare
Conte nous les histoires de nos songes indécents
Tes échos en rafale révèlent ta transparence
Fantôme intemporel qui insuffle la vie
Murmure d'un zéphyr proche de l'abstinence
Sanglots caractériels entre silence et envie
Tu sèmes ta révolte au gré de tes humeurs
Déferlant sans semonce au milieu des nuages
Repeignant l'océan d'une féroce ardeur
Avant de trépasser dans un ultime outrage...