Il faudra bien un jour que je largue mes amarres
Que je perde la clé de tous mes tintammares
J'emprunterai la mer aux heures de mes orages
Pour rejoindre des terres qui feront mes affichages
En suivant l'horizon, j'irai à vau-de-route
Fuyant toutes voiles dehors pour trouver mon écoute
J'inventerai le vent, les sursauts de la pluie
Pour en faire compagnons egayant mon ennui
Je me ferai capitaine seul maître de mon bord
Aborderai des îles qui peindront mon décor
Et trouverai peut être des raisons d'espérer
Que demain soit une fête libre et délibérée
Et puis quand mes étiages m'échoueront sur un port
Je jetterai mon ancre sans regrets ni remords
Construirai une chaumière pour abriter mes âges
Avant qu'ils ne soient vieux aux barreaux de mes cages...