Au ciel tout délavé, petit nuage sage
Assis sur son séant, rêve d'un beau voyage
D'emporter avec lui quelques gouttes de pluie
Pour inonder l'aurore d'une rosée de nuit
Parfois blancheur de nacre se pare de grisaille
Quand son écho se mire aux reflets de rocaille
Qu'il se cache au lointain, s'habillant d'un rayon
Repeignant l'horizon de trainées vermillon
Il se baigne aux vagues, s'ébrouant dans l'écume
Pour poser dans le ciel d'opaques rides de brume
S'estompe un court instant et change d'apparence
Pour mieux réapparaître aux arpèges du silence
Son périple d'immobile raconte tant d'ailleurs
Ceux des contrées croisées entre sourires et pleurs
Tant de jours éphémères, niché au firmament
D'un infini volage où les rêves sont vivants...